27/06/2024

BD ados LGBTQIA+

J’ai décidé de vous faire une petite sélection non-exhaustive de BD ados LGBTQIA+. Et je vous l’annonce tout de suite, il y a du gros gros coup de cœur ! 
Commençons sûrement par les plus connues et qui sont mes chaudoudoux les Heartstopper d’Alice Osman chez Hachette. C’est une série en 6 volumes dont 5 sont actuellement parus, mais il y a aussi 2 romans, 1 album de coloriage, 1 album souvenir, en septembre paraîtra même des cartes officielles ! Et évidemment, il y a une incroyable adaptation en série TV qui compte pour l’instant 2 saisons et la 3eme est attendue pour cet automne. Maintenant qu’on a posé l’univers et que vous avez compris que c’est du lourd de quoi ça parle ? De la vie des ados d’aujourd’hui tout simplement ! Nos héros principaux Nick et Charlie sont 2 opposés. Charles est un artiste, solitaire et renfermé harcelé à l’école après avoir été outé par un “ami” alors que Nicholas est un fringant et populaire rugbyman. La personnification d’un golden retriever ! Mais ils vont peu à peu apprendre à se connaître, à s’apprécier et même tomber amoureux. Autour d’eux gravitent pleins personnages plus attachants les uns que les autres (bon, il y en a 1 ou 2 à qui on tirerait bien les cheveux pour ne pas dire qu’on les écraserait avec notre voiture, mais bon…) Il y a les couples Tara/Darcy, Tao/Ella qui surmontent également pas mal de hauts et de bas puis les attachants Tori et Isaac et il y a évidemment les parents de tous ces ados aussi.. Ici, on aborde tous les sujets, homosexualité, transidentité, harcèlement, troubles alimentaires… Il s’agit finalement de s'accepter comme on est et de trouver sa place, tout en apprenant à parfois appeler à l’aide. Les personnages sont très humains et réalistes et c’est une série qui fait du bien. De plus, les livres sont au format roman ce qui permet de les amener partout mais il y a aussi pour les grands fans des versions collectors ! Dans tous les cas, un incontournable du genre pour ados. 
Ensuite toujours pour ados Snapdragon de Kat Leyh aux éditions Kinaye. Gros coup de cœur pour cette BD, on aurait même aimé une suite car les personnages sont terriblement attachants, mais non, c’est un oneshot… pour l’instant, on ne vit que d’espoir après tout ! Cette Bd est éponyme ce qui veut dire que notre héroïne s’appelle Snapdragon, dite Snap. Son prénom veut dire fleur de Muflier en anglais aussi appelée gueule de loup à cause de sa forme singulière. Donc cette ado a un nom de fleur, comme toutes les femmes de sa famille, mais elle, elle est une fleur qui mord ! En effet courageuse et véritable garçon manqué au fort tempérament, elle n’hésite pas une seconde à s’approcher de la sorcière tueuse d’animaux de sa ville. Et bien lui en a pris, car comme souvent les apparences sont trompeuses. Car Jack n’est qu’une vieille femme avec des crocs qui vend sur internet des squelettes d’animaux écrasés mais elle va devenir bien plus pour Snap. Elle va devenir son Yoda, elle la prend sous son aile la sortant par la même occasion de son quotidien tristounet et solitaire, elle lui apprend à s’occuper de bébés opossums qu’elle a sauvé, lui montre les rituels pour apaiser les esprits des animaux qu’elle trouve écrasés. Mais Snap va également découvrir que la sorcière a peut-être un lien très fort avec sa propre famille. Cette BD est une véritable déclaration d’amour aux personnes sur qui les étiquettes ne collent pas et pour qui les cases sont trop petites. Elle reste drôle tout en parlant de sujets sensibles et importants comme la transidentité, l’homosexualité, le racisme, la pauvreté, la tolérance et la confiance en soi. Ce livre a de belles valeurs, un message profondément bienveillant tout en étant queer, inclusif et parfaitement en phase avec la jeune génération actuelle, on adore ! Et en plus elle a eu le prix Fauve jeunesse en 2022. Enfin, vous l’aurez je l’espère compris un ouvrage à mettre entre toutes les mains. 
Et je finis pour aujourd’hui avec la série Wynd de James Tynion IV et Michael Dialynas aux éditions Urban Comics. Tout d’abord, j’aimerais dire que si j’avais jugé juste sur la couverture je n’aurais sûrement pas lu cette série ! Je vous laisserai jugez par vous-même mais moi, je n’aime pas du tout et ça ne rend vraiment pas honneur ni à l’histoire ni aux illustrations. Mais à part ça très chouette série, j’ai beaucoup aimé même si la suite se fait attendre depuis plus de 2 ans. Nous n’avons que 2 volumes pour l’instant mais le 3em est paru en anglais en 2023 donc tout espoir n’est pas perdu ! Nous suivons donc Wynd, encore une série éponyme, un jeune homme qui vit sans faire de vague entre la taverne où il aide sa mère adoptive et les jardins royaux où il épie Ronsse le fils du jardinier pour lequel il craque totalement ! Mais évidement il cache un secret : des pouvoirs et des oreilles pointues qui pourraient causer sa mort, car dans son royaume la magie est totalement interdite. Mais suite à diverses péripéties il va être obligé de fuir avec sa meilleure amie Oakley (une sacrée fille) pourchassés par le terrible écorché. Avouez que ça n’annonce rien de bon ! Mais ça peut, peut-être, lui permettre d’en savoir plus sur lui-même, sur ses racines et ses mystérieux pouvoirs. Heureusement dans sa fuite/quête il va rencontrer plein d’alliés plus incroyables les uns que les autres et même trouver l’amour. Un héros qui se bat pour le droit d’exister, des personnages complexes, intéressants, attachants qui évoluent constamment. Attention cependant il y a vraiment une escalade de la violence entre le tome 1 et 2 qui est justifiée mais un peu surprenante.

J'ai également présenté cette sélection dans mon émission Les Sales Mômes sur Divergence FM pour l'écouter c'est pas là => 📻

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20/06/2024

Albums jeunesse LGBTQIA+.

Pour le mois des fiertés, j’ai décidé de vous faire une petite sélection non-exhaustive d’albums jeunesse LGBTQIA+. 
J’aimerais commencer par cette citation de Andrée Poulin autrice de, entre autres, Deux garçons et un secret : “ Les enfants ne viennent pas au monde avec des préjugés. Les adultes qui les entourent peuvent leur transmettre le respect de la différence, l’ouverture à la diversité. Quoi de plus fabuleux qu’un arc-en-ciel ? Si tout le monde était pareil, la vie serait moins riche et moins belle”. Voilà, je pourrais m'arrêter ici car tout est dit et bien dit, mais j’ai fait plein de recherches sur le sujet alors ça serait dommage ! 
Il faut savoir que quand j’ai commencé en librairie il y a 15 ans il n’y avait vraiment pas beaucoup de livres pour enfant sur l’homoparentalité, l’homosexualité et encore moins sur la transidentité. Ensuite, on a vu apparaître des choses assez confidentielles qui ont l'air d'être éditées dans un garage, rien qui ne donne très envie. Mais maintenant on a la chance d’avoir plus d’ouvrages sur le sujet, et même des livres beaux, poétiques ou drôles, et évidemment, on adore ! C’est probablement sur l’homoparentalité qu’on a le plus de parutions. Mes deux mamans chez Talents Hauts, Mes deux papas chez Tom’poche, Papa Max et Papa Lou chez Alice jeunesse. Et même un cartonné Jean a deux mamans chez l’école des loisirs. Ces livres expliquent de façon simple qu’avoir 2 papas ou 2 mamans ne change rien, on peut quand même rire, danser, pêcher, jouer et qu’on est aimé tout pareil qu’avec un papa et une maman. Mon préféré Et avec Tango nous voilà trois ! chez rue du monde, qui est l’histoire vraie de deux manchots mâles du zoo de New York qui essayaient désespérément de couver un caillou. Les soigneurs vont alors leur confier un œuf abandonné et ils vont le couver puis élever ensemble le petit manchot. Cet album prouve que toutes les familles sont dans la nature et comme vous commencez à le savoir j'adore les manchots et les pingouins, donc c’est merveilleux ! 
Ensuite sur des histoires de cœurs entre enfants du même genre nous avons Jérôme par cœur chez Encore une histoire et Deux garçons et un secret chez La Bagnole qui sont deux histoires douces d’amour d’enfants entre deux garçons qui ont bien du mal à faire accepter leurs sentiments à leur entourage. Il y a aussi Tourmaline chez Alice jeunesse que j’aime beaucoup, où une belle princesse prisonnière de sa tour attend patiemment que son preux chevalier vienne la délivrer. Et les prétendants ont beau se succéder, aucun ne semble être capable d’arriver jusqu’à sa prison. Mais peut-être qu’une femme réussira là où tous ces hommes ont échoué ? Qui sait ce qui peut se cacher sous l’armure d’un chevalier ? 
J’aimerais également vous présenter Va faire un tour ! chez La joie de lire. Dans mes recherches j’ai trouvé beaucoup de livres qui m'ont laissé perplexe quant à leur lien avec la thématique, par exemple Poule Rousse le grand classique du Père Castor qui serait une romance lesbienne entre la fameuse poule et une tourterelle. Oui car les 2 amies se voient TOUS les jours et après avoir échappé de peu à la mort par renard elles ne se quittent plus et vivent ensemble dans la maison de Poule rousse. Je cite " Elles sont très heureuses " Voilà, je ne suis pas sûre de proposer ce livre si on me demande une romance entre 2 personnages féminins. Mais après tout pourquoi pas, ce livre étant sorti dans les années 50 ça peut-être le sens caché surtout que dans toutes les réécritures du conte la tourterelle disparaît histoire qu’il n’y ait plus de sous-entendus. Il y a aussi l’album sans texte Au 2e étage chez d’Eux édition que j’aime beaucoup mais qui ne me semble pas non plus sur la thématique. Un grand-parent (je n’ai pas su statuer si c’est un papi ou une mamie, mais iel a pas l’air commode) à une chambre à louer et quand un couple se présente iel préfère enlever son affiche et refuse dans un premier temps de leur louer. Du coup dans mes recherches la communauté des internets disait que c’est parce que c’était un couple de femmes. Alors que mes collègues et moi quand on l’avait lu à sa sortie on avait plutôt vu une femme et un asiatique. Donc on avait pensé direct racisme là où d’autres y ont plutôt vu de l’homophobie. C’est ce qui est bien dans les livres c’est qu’on y voit ce qu’on veut… ou ne veut pas en l'occurrence. Mais revenons-en à Va faire un tour ! là c’est pareil ce n’est pas totalement évident ! William un chien et Bruno un panda se disputent. William conseille à Bruno d’aller faire un tour pour se calmer, et Bruno roumégue que c’est toujours de sa faute. C’est vrai que ça donne quand même vraiment une vibe vieux couple ou… parent ! C’est sur ce détail qu’il y a un peu débat, en plus ils sont décrits comme “ des amis”. Mais à la fin après avoir traversé à vélo toute sortes de paysages pour se calmer, Bruno rentre à la maison où William l’attend sur le pas de la porte pour manger en tête-à-tête un repas froid et brûlé. Si ça quand même ce n’est pas de l’amour ! En plus, ils ont un petit bouquet de fleurs sur leur table et des photos d’eux 2 au mur. Des amis quoi… Ce que j’adore dans ce livre c’est que l’histoire peut être d’amour entre 2 garçons n’est pas l’histoire principale en fait. Ce n’est même pas le sujet d’ailleurs et c’est cool, parce que c’est juste quelque chose de normal. Et aussi j’aime bien les pandas, voilà ! 
Et pour finir cette chronique j’aimerais vous parler de mon coup de cœur Une belle pierre chez Format édition. Dans cet album, on découvre Oliver qui s’amuse sur la plage et trouve une pierre qui ressemble à un pingouin (j’adore), mais pour Ophélia cette pierre c’est plutôt un phoque alors que Oskar lui voit un requin. Et c’est vrai maintenant qu’il le dit les 2 autres voient aussi un requin. Chacun y voit quelque chose de différent finalement et c’est très bien. Mais c’est l’heure d’aller se jeter à l’eau et là c’est le drame Oliver perd son maillot de bain. Le malaise ! Heureusement ses amis s’en fichent pas mal, Oliver, Olivia, ils l’aiment comme il est si lui il préfère Oliver alors parfait. Et quand son père lui fait remarquer que son prénom reste quand même Olivia, il lui montre sa belle pierre et le débat est clos !
 Voilà pour cette fois j’espère que cette sélection vous permettra de voir la beauté de l’arc-en-ciel. 🌈
J'ai présenté cette sélection dans mon émission Les Sales Mômes sur Divergence FM pour écouter l'émission c'est pas là => 📻
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13/06/2024

Combattre les stéréotypes de genres avec les albums jeunesse 2

Voici la suite de ma petite sélection d’albums jeunesse pour combattre les stéréotypes de genres. Et pour votre information sachez qu’il existe des collections comme Ptites filles ou Ptits garçons chez Fleurus (bouh!) avec des titres comme Lilou joue à la poupée, Le camion de Léon, Chloé joue à faire le ménage ou la Moto de Marco… OUSKOUR ! Et je n’aime pas juger sur le physique mais en plus ces livres sont vraiment moches, des espèces de personnages à pâte à modeler ! L’enfer sur terre quoi ! Et que les choses soient claires, Lilou à le droit de jouer à la poupée et Marco d’aimer les motos, il n’y a pas de soucis mais doit-on vraiment les résumer à ça ou ne leur offrir que des livres là-dessus… Je ne crois pas non ! 
Donc parlons sans attendre de la problématique couleur rose, la maudite ! Si un livre, un habit, une taie d’oreiller ou le moindre objet est vaguement rose alors il est directement catalogué pour les filles ! Même si on sait tous qu'historiquement le rose était pour les garçons et le bleu pour les filles, mais ce n’est plus le cas depuis 1900 alors ne revenons pas là-dessus ! Il y a donc des albums qui se sont intéressés au problème comme Marre du rose de Nathalie Hense et Ilya Green aux éditions Albin Michel. Une petite fille déteste les poupées, les princesses, les nœuds dans les cheveux et le rose (l’histoire de ma vie !). Elle aime le noir et grimper aux arbres. Du coup, évidemment, tout le monde lui dit qu’elle est un garçon manqué, alors qu’elle, elle se trouve plutôt une fille réussie. Elle peut bien faire ce qu’elle veut et pareil pour ce petit garçon qui aime jouer à la poupée. 
Et du coup l’autre côté du miroir avec le petit Garçon qui aimait le rose de Jeanne Taboni Miserazzi et Raphaëlle Laborde aux éditions des ronds dans l’eau. Luc voit la vie en rose et décide d’en faire sa couleur préférée. Alors pour la rentrée il est super bien équipé, trousse, dessin et cartable rose. Il est content et fier de ses nouveaux accessoires. Mais malheureusement à l’école c’est une toute autre histoire, à sa plus grande surprise tout le monde se moque de lui et l’appelle même Lucie. Hop un petit message sur le harcèlement scolaire au passage ! Laissez donc ces enfants aimez ce qu’ils veulent bon sang ! 
Vient ensuite le second problème, la garde-robe ! Là-dessus aussi de nombreux albums et ça fait plaisir ! Commençons par un de mes chouchoux Julian est une sirène de Jessica Love chez l’école des loisirs. Julian se balade avec Mamita, sa grand-mère et croise des sirènes, des femmes habillées de merveilleuses robes aux couleurs vives. En rentrant à la maison Julian se confectionne une tenue de sirène fabuleuse avec l’aide de sa mamie. Et ensemble ils vont défiler à la Mermaid Parade. Un album festif et tendre qui encourage à être soi-même en toute liberté, ça fait du bien et c’est beau ! Il y a eu un deuxième volume Julian au mariage où notre petit héros nous montre encore sa merveilleuse imagination et son sens du style incroyable. 
Sur la même thématique il y a aussi Boucle d’ours de Stéphane Servant et Laetitia Le Saux chez Didier jeunesse et Kevin est une princesse Michaël Escoffier et Roland Garrigue chez P’tit Glénat. Ici deux enfants doivent choisir un déguisement pour le carnaval. Petit ours choisit de se déguiser en boucle d’or et Kevin en princesse. Sauf qu’ils ont bien du mal à faire accepter leur choix à leur entourage mais rien ne les arrête, ils vont fièrement arborer leur déguisement. À noter aussi Fred s’habille de Peter Brown chez l’école des loisirs. Où l’on suit le petit Fred qui adore se balader tout nu à la maison, libre comme l’air. Mais quand il découvre la penderie de ses parents, il a brusquement envie de s’habiller, il prend les habits colorés de sa mère, son maquillage, les bijoux brillants… Le tout sous le regard bienveillant de ses parents qui se prêtent même au jeu. 
Et pour finir sur cette thématique, je voulais absolument vous présenter La princesse aux petites noix d’Émilie Chazerand et Stéphane Kiehl qui vient juste de paraître chez Sarbacane. Découvrez le prince Otto qui est fort délicat, gentil et intelligent à la grande joie de son père et au désespoir de sa mère. Ce qui est déjà original car d’habitude c’est toujours l’inverse donc c’est cool ! Il déteste les affreuses cottes de mailles mais adore le taffetas, la crinoline et la haute couture. Il n’a pas beaucoup d’amis car on lui demande toujours s’il est un vrai garçon ou une fille en secret alors que lui, il voudrait juste qu’on l’aime comme il est. Et de l’autre côté nous avons Baldur qu’on dit cruel et sournois, un vrai dur, mais qui a en fait un cœur tendre comme un chamallow. Il aime le patinage artistique et le lancer de couteaux et n’a pas non plus d’amis. Car bien que personne n’ose lui demander s’il est un vrai garçon, tout le monde le trouve dérangeant. Ces deux-là doivent se battre en duel mais à la place c’est une grande amitié qui se noue. Au sens propre puisque Otto va apprendre à tricoter à Baldur. Le monde à plus besoin de pulls douillets que de haine ! Une très belle histoire sur l’affirmation de soi et la différence.
Voici pour ma sélection pleine de flamboyance, mais je vous conseille aussi d’aller regarder l’incroyable documentaire animé Fille garçon de Hélène Druvert aux éditions Saltimbanque. Qui nous montre qu’on a le droit, fille ou garçon, de rêver de princesses et de châteaux, mais aussi d’aventures à grand galop, de pleurer, de crier, d’avoir peur ou d’être en colère, et même de dire non. Un ouvrage vraiment essentiel ! Et pour les tout petit jeter un coup d’œil à la collection Badaboum chez Talents Hauts où vous trouverez plein de cartonnés inclusifs qui font du bien. Perso, j’aime beaucoup Les Animales de Fred L. qui est un imagier qui ne présente que des femelles souvent peu connues. 
Soyons honnête, je pourrais écrire 40 articles sur le sujet mais je m’arrête là... pour aujourd’hui !
N'oubliez pas, soyez curieux, soyez vous-même !
J'ai présenté cette sélection dans mon émission Les Sales Mômes sur Divergence FM pour écouter l'émission c'est pas là => 📻 
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06/06/2024

Combattre les stéréotypes de genres avec les albums jeunesse

Aujourd’hui j’ai décidé de vous présenter des albums jeunesse sur le genre. Je vous ai préparé une petite liste non-exhaustive de livres qui bousculent les clichés et stéréotypes fille/garçon. Et même s’il y a de plus en plus de livres sur ce sujet, le chemin est encore long ! 

D’ailleurs en librairie on entend souvent “je cherche un livre pour une fille très fille genre un beau livre de princesses” ou encore le dramatique “tu vas pas prendre ça, c’est un livre pour les filles !” J’ai même un client qui m’a demandé pour un enfant de 4 ans “un vrai livre pour les garçons, un truc de XY quoi !” Du coup je lui ai conseillé l’album Moi plus fort que toi de Alastair Chisholm et David Roberts aux éditions Milan, sur deux hommes des cavernes qui se cognent dessus pour savoir qui est le plus fort…Il était ravi notre Cro-Magnon ! 
Une fois aussi où je présentais le livre Mina de Matthew Forsythe chez Little Urban (que j'adore !). Je commence à lui raconter l'histoire “c’est une petite souris qui” et là la cliente m’arrête tout de suite, ce qui est malpoli mais passons, et me dit “ ha bah non ça ne va pas, c’est pour un garçon”. Sachez que je ne me démonte jamais sur ce sujet donc je reprends mon récit “donc c’est l’histoire d’un rat” Et voilà problème de genre réglé, ça ne tient vraiment à rien. En plus j’ai souvent remarqué que les enfants s’en foutent complètement, évidemment si le môme voulait un livre sur les dinosaures et que vous arrivez avec des licornes, il sera un peu déçu, comme tout un chacun. Pour parer donc à tout ça, voici une petite sélection d’albums sur les princesses et les dragons, sujet bizarrement souvent source d’émancipation féminine, mais pas que ! 

Commençons par La Princesse et le dragon de Robert Munsch chez Talents Hauts, d’ailleurs presque tout le catalogue des éditions Talents Hauts pourrait être cité dans le combat des stéréotypes donc allez y jeter un coup d'œil ! Ce livre dont le titre original est The paper bag Princess a plus de 40 ans et est un classique du genre. On suit la princesse Elisabeth va se marier au prince Ronald. Mais un dragon met le feu à leur château, et emporte le prince. La princesse, réduite à son plus simple appareil, s’habille d’un simple sac en papier et se lance à la poursuite du dragon pour délivrer son futur prince. Mais quand elle le sauve, ce dernier la trouvant moche et mal habillée la dédaigne ! Qu’à cela ne tienne, Elisabeth l’envoie balader et continue ses aventures seule. 

Dirigez-vous ensuite vers Hélène Princesse intrépide de Christelle Cailleteau et Julie Colombet chez l’école des loisirs. La princesse Hélène a soif d’aventure mais son père, le roi Didier, lui voudrait plutôt qu’elle se marie et ait des enfants. Qu’à cela ne tienne, elle épousera celui qui domptera à mains nues son féroce dragon. Cette redoutable créature s’appelle Romuald, c’est son compagnon d'aventures, il adore le chocolat et surtout terrifie tous les chevaliers qui tentent de l’approcher. Enfin sauf un, le Prince Ulis (notez le clin d'œil à la mythologie Hélène et Ulysse) lui aussi il en a marre que son père le harcèle pour trouver une épouse et arrêter de lire tout seul dans son coin. Chacun va donc servir d’alibi à l’autre, Hélène va continuer à vivre ses aventures à dos de dragon et Ulis va rester tranquille à lire en mangeant du chocolat comme il aime ! Parfait ! 

On peut également citer le classique de Geoffroy de Pennart La Princesse, le Dragon et le Chevalier Intrépide également chez l’école des loisirs, premier volume de sa série sur cette drôle d’équipe. Ici nous découvrons la princesse institutrice Marie et son dragon de compagnie George, qui a l’importante charge de garder l’école et les élèves au chaud. Tout se passe très bien jusqu’à l'arrivée de l’intrépide et agaçant chevalier Jules qui a dans l’idée de terrasser le dragon pour sauver sa belle. Évidemment il tombe sur un problème de taille, la princesse n’a pas besoin d’être sauvée, elle a un fort caractère et il vient d'assommer son ami… Aller oust Jules ! 
N’oubliez pas également d’aller feuilleter La Pire Princesse Anna Kemp et Sara Ogilvie aux éditions Milan. Cette fois on découvre la princesse Zélie qui s’ennuie à mourir en attendant son prince charmant qui l’emmènera découvrir le vaste monde. D’ailleurs sous sa belle robe elle a déjà chaussé ses baskets. Mais quand celui-ci se présente enfin c’est la douche froide ! D’abord c’est un crétin rétrograde et en plus il lui propose une vie mortellement ennuyeuse enfermée dans son château. Qu’à cela ne tienne, quand un charmant dragon défonce sa porte en éternuant, elle décide de partir à l’aventure avec lui. Et sachez que cet album a une suite Le Pire Chevalier. Où cette fois notre héros est un tout petit crapaud, César surnommé riquiqui, qui se rêve grand chevalier. Il veut prouver que même minuscule il peut faire de grand chose. D’ailleurs il est à la recherche d’une princesse pour le changer en beau prince. Mais il va croiser la route de notre indomptable Zélie et se joindre au drôle de duo pour vivre la grande aventure tout en restant lui-même. 
Et pour finir, je vous ai déjà présenté le petit roman Princesse, dragon et autres salades qui est aussi sur la thématique de prendre en main son destin, de faire ce qu’on aime tout en restant soi-même, quel que soit notre genre. 
Les princesses ne sont pas toutes des potiches, les dragons ne sont pas tous méchants et les princes ne sont pas tous forts et courageux ! N’en déplaise aux rageux ! 
J'ai présenté cette sélection dans mon émission Les Sales Mômes sur Divergence FM pour écouter l'émission c'est pas là => 📻 
 La prochaine fois je continuerai ma petite sélection avec deux sujets problématiques : la couleur rose et notre garde de robe ! 
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15/05/2024

LA PORTE A4 de Naomi Shihab Nye et Enzo

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous présenter un de mes énormes coups de cœur, un de ces livres que je m’offre à moi-même : La porte A4 de Naomi Shihab Nye et Enzo aux éditions D2eux. Naomi Shihab Nye est une poétesse, rédactrice, compositrice et romancière arabo-américaine, moult fois primée. Née d'un père palestinien et d'une mère américaine, elle commence à composer sa première poésie à l'âge de six ans, elle dit d’elle-même qu’elle est une poétesse errante. Et quant à l’illustrateur Enzo Lord Mariano, il est également musicien. Ce fringant québécois ne se déplace jamais sans ses crayons et sa mandoline. 
Ici, le texte de Naomi et les dessins d’Enzo sont doux et poétiques, ils nous livrent un message important et plein d’espoir. L’éditeur d2eux, également canadien d’ailleurs, dit de ce livre que c’est “Un texte fort sur la compassion et la gentillesse. Mots importants à notre époque.” 
Mais au cas où tout ça ne vous ai pas totalement convaincu voici de quoi parle cet album : c’est un petit moment de vie de l’autrice, Naomi Shihab Nye. Un jour où elle flânait dans l’aérogare d’Albuquerque (là on sent le canadien, nous on aurait dit plutôt aéroport), elle venait d’apprendre que son vol avait 4h de retard et là elle entend une annonce : « Si quelqu’un à proximité de la porte d’embarquement A-4 comprend l’arabe, prière de vous y rendre immédiatement. » Elle pense alors “Par les temps qui courent, il y a de quoi hésiter.” Mais c’était la porte à laquelle elle devait se présenter donc elle y est allée. Et là elle découvre un agent de bord à la limite de la rupture et une dame assez âgée en robe palestinienne traditionnelle complètement paniquée. Ne comprenant pas ce que l’agent lui disait, elle a cru que son vol était annulé et pleure au sol sur sa valise. Chouquette ! Heureusement Naomi lui explique dans son arabe imparfait et rouillé la situation et la rassure gentiment. Comme elles doivent prendre le même vol, elles décident même de rester ensemble. Naomi l’aide à appeler ses enfants pour les prévenir, puis comme elle maîtrise mal l’arabe elle appelle son propre père pour qu’il parle avec cette dame. Elles ont quand même 4h à tuer donc elle appelle aussi ses amis poètes palestiniens et le téléphone passe de l’une à l’autre entre rires et complicité. Le temps passe vite grâce à cette nouvelle amitié et leur bonne humeur est communicative. Surtout quand la dame sort des Maamouls faits maison, de délicieux biscuits fourrés aux dattes et aux noix qu’elle distribue à toutes les femmes de la salle d’embarquement. 
Toutes les passagères ont alors la bouche pleine de sucre glace et le sourire aux lèvres, elles sont toutes liées les unes aux autres par ce bonheur sucré et toute la fatigue de l’interminable attente est presque oubliée. L’album se termine sur ces mots de l’autrice “ Voilà l’univers dans lequel je veux vivre. L’univers du partage. Une fois terminés les pleurs de désarroi, personne à cette porte d'embarquement ne semblait craindre l’autre. Elles ont accepté les biscuits. Toutes ces femmes aussi, je voulais les serrer dans mes bras. Cela peut encore arriver n'importe où. Tout n’est pas perdu.” 
Elle partage avec nous une anecdote toute simple, un petit moment de joie inattendu et lumineux qui fera du bien à tous, peu importe notre âge ou d’où nous venons. Cet album est donc, surtout dans notre monde plus que troublé, une nécessité absolue qui prône l’espoir, la beauté de la différence et la bonté ordinaire, . 
Et si vous vous demandez ce que la dame âgée avait d’autre que les Maamouls dans son sac, et bien elle avait une plante en pot. Car c’est la tradition de son pays, toujours transporter une plante avec soi pour  rester ancré quelque part. 
On peut conserver ses racines mais s’ouvrir aussi aux autres.

Et parce que quand on aime on ne compte pas, j'ai aussi parlé de ce livre dans mon émission Les Sales Mômes sur Divergence FM c'est par ici pour écouter =>📻

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17/04/2024

NUIT NOIRE FILLE DES DEFERLANTES de Philip Reeve

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous présenter Nuit Noire Fille des Déferlantes de Philip Reeve. Je ne sais si le nom de cet auteur vous dit quelque chose mais c’est lui qui a écrit au début des années 2000 Mécaniques Fatales premier tome de sa série Tom et Hester adaptée au cinéma par Peter Jackson sous le titre Mortal Engine, bon le film n’est franchement pas un chef d’œuvre mais par contre sa tétralogie pour ados est vraiment bien ! Il est également l’auteur de nombreux romans pour enfants souvent primés et cette année il revient avec le premier tome de sa nouvelle série aquatique quelque peu horrifique Nuit Noire, un roman pour les enfants à partir de 10 ans. 

Alors j’avoue que je n’ai lu aucun autre livre de lui, mais maintenant j’en ai plein sur ma liste car j’ai beaucoup aimé La fille des déferlantes. Évidement il y avait beaucoup de choses pour me plaire dès le début, déjà ça se parle de la mer et moi, j’adore ça. Aller me balader à la mer, nager, les mythologies et légendes qui l’entourent, ramasser des coquillages… Enfin j’aime avoir du sable dans les oreilles et du sel dans les cheveux, c’est comme ça ! Ensuite l’héroïne est une jeune fille courageuse et assez aventurière, j’adore. 
Et enfin il y a la lettre écrite par l’auteur qui était glissée dans le livre qui m’a été envoyé par les éditions Gallimard jeunesse, que je salue et remercie vivement d’ailleurs ! Cette lettre, incroyable, j’ai été conquise, tellement touchante, ça a réchauffé le p’tit caillou qui me sert de cœur ! Philip Reeve commence par nous dire que de toutes ses histoires c’est sa préférée et la plus personnelle. Il n’a pas pu créer une monde aussi vaste et complexe que pour Mécaniques Fatales car il manquait de temps, et pour cause il s’occupait de sa maman malade. Du coup il a créé une toute petite île ainsi naît l’île des déferlantes qui un mélange des lieux qu’il aime et des légendes qui l’ont bercé toute sa vie. Il explique qu’il pensait écrire un récit gothique horrifique mais que finalement Nuit Noire était un personnage trop lumineux pour ça (notez l’oxymore), il s’est attaché à elle et au petit groupe qui l’entoure, il a donc changé pour une formidable aventure pleine de mystères. Et c’est bien comme ça !

Entrons maintenant dans l’histoire : Bienvenue sur l’île des Déferlantes : un caillou de cinquante kilomètres de long sur quinze de large en forme d’hameçon battu par les vents. Ici, il était possible de croire à presque tout car on peut croiser des trolls, des sorcières, des hommes algues, la Gorm et Nuit Noire. Cette dernière est d’ailleurs la petite héroïne de notre histoire, elle doit son nom au gardien de la vigie du Crépuscule, Andrew Noire, qui l’a trouvé bébé, échouée sur les rivages de l’île. Dix ans plus tard, son père adoptif est retrouvé noyé, propulsant la fillette vigie par intérim. Elle va alors découvrir que la mer recèle de nombreux secrets et dangers, mais aussi qu’elle a un oncle, Will Noire qui doit revenir d'Angleterre pour occuper le poste de son frère. Ce jeune scientifique à l'esprit cartésien, est peu disposé à revenir sur l’île et encore moins à croire à tout le folklore qui l’entoure. Il est prêt à tout pour prouver que la Gorm, le monstre mythique venu des eaux pour détruire l’île, n’existe pas et n'est même qu'un phénomène météorologique. Et que la peur ridicule de tous les habitants de l’île pour la mer n’a absolument pas lieu d’être, vivre au milieu de l’eau et en avoir peur… ridicule ! Mais attention, si vous ne croyez pas en la Gorm, la Gorm, elle, croit en vous ! Persuadé d’avoir raison et n’écoutant absolument pas sa nièce, qui en plus d’être drôlement futée à quand même des arguments solides, le jeune homme va déclencher une catastrophe tristement prévisible. 
Ce livre a beau être un premier tome, il a une vraie fin donc pas d’atroce frustration jusqu’au prochain volume, mais ça ne nous empêche pas d’avoir terriblement envie de lire d’autres aventures de notre fine équipe et d’en apprendre un peu plus sur les fameuses îles des déferlantes et leur folklore ! 
En cadeau pour vous les lecteurs masqués la lettre de Philip Reeve (cliquez pour agrandir):
J'ai aussi parlé de ce livre dans mon émission Les Sales Mômes sur Divergence FM c'est par ici pour écouter =>📻
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27/03/2024

LIGHTFALL de Tim Probert

Aujourd’hui j’ai décidé de vous présenter une série de BD jeunesse que j’adore Lightfall de Tim Probert pour les enfants à partir de 10 ans. C’est sa toute première BD mais il a longtemps travaillé pour des studios d’animation et on le sent bien dans son travail. Le monde d’Ipra qu’il a inventé pour Lightfall offre une ambiance visuelle enchanteresse pour une quête initiatique toute en clair-obscur totalement incroyable ! 

Dans le premier tome La Dernière Flamme, nous suivons Béa une petite fille pleine d’angoisses qui vit au cœur de la forêt d’Ipra avec son grand-père. Un Cochon-Sorcier, gardien de la flamme éternelle et grand potionniste, dont la mémoire est assez… incertaine. Lorsqu’un jour il ne rentre pas, Béa doit surmonter son anxiété et quitter son cocon pour se lancer à sa recherche, dans la plus grande aventure de sa courte vie. Heureusement elle peut compter sur Nimm, son chat facétieux, et sur Cad. Un Galadrien dernier de son espèce, une créature étrange toute en muscles, courage et optimisme, son total opposé, sur lequel elle vient littéralement de tomber.
Dans le tome 2 L’ombre de l’Oiseau les choses commencent plutôt mal, Béa et Cad sont blessés et ont perdu la précieuse flamme. Mais pas le temps de se reposer et de s’apitoyer sur son sort pour autant, une nouvelle quête s’offre à eux : sauver le monde, rien que ça ! Et si le Galdurien est toujours prêt à foncer tête baissée dans le danger, notre petite héroïne est beaucoup plus angoissée et indécise, mais grâce à ses fidèles compagnons elle se lance quand même dans l’aventure. Ils vont devoir combattre Kest, un oiseau millénaire qui a déjà failli anéantir le monde. Heureusement ils peuvent compter sur de nouveaux amis et sur le Cochon-sorcier, qu’ils pensaient avoir perdu. 
Et comme on ne s’en lasse pas et qu’il me semble qu’on part sur une loooongue série, on attend les prochains tomes avec beaucoup d’impatience et ça tombe bien car le tome 3 Le Temps des Ténèbres est annoncé pour le 24 Avril. Et vous l’aurez compris ça commence toujours assez mal pour notre fine équipe, la menace s'étend sur Irpa qui est plongée dans le noir total, donc Béa et Cad décident d’aller à la Citadelle des Savoirs en espérant y trouver des réponses pour contrer les ténèbres. Évidemment tout ne se passe pas comme prévu et le chemin et même plutôt dangereux mais heureusement aux heures les plus sombres un allié inattendu va rallumer l’espoir ! Nous retrouvons dans ces volumes tous les ingrédients qui nous avaient fait adorer Lightfall t1 : des héros attachants, des bestioles étonnantes, des combats épiques, de l’humour et une ambiance visuelle enchanteresse. 
L’univers graphique de cette BD m’a tout de suite fait vraiment penser au jeu vidéo Rayman car Kad, entre autre, ressemble beaucoup au Globox meilleur ami de Rayman. C’est un des rares jeux vidéo que je connaisse et que j’aime bien d’où peut-être mon coup de foudre immédiat pour cette BD. Dans tous les cas, ne passez pas à côté car c’est une grande et belle aventure. 
J'ai d'ailleurs aussi parlé de ce livre dans mon émission Les Sales Mômes sur Divergence FM c'est par ici pour écouter =>📻
En bonus la sublime version collector du tome 1, qui en plus d'être beau a un carnet de recherche en fin d'ouvrage. On ADORE !

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