Suite de sept
fictions courtes qui toutes s'achèvent sur une note glaciale, ce livre
nous raconte le quotidien et le système de survie au jour le jour d'un peuple
inlassablement comprimé, étouffé et ignoré par le pouvoir. Rien qu'on ne sache
déjà en somme, mais cela nous est raconté avec cette note d'humanité et d'empathie qui rendent les
personnages de ces histoires bien vivants, marionnettes pathétiques d'un
pouvoir qui les piétine. Et c'est ce qui fait le plus mal dans ces portraits:
leur appétit de vivre malgré les désillusions quotidiennes ou, au pire, leur foi aveugle en
un régime qui ne leur veut que du mal.
Si Bandi sait nous faire entendre la voix des siens dans
cet enfer, difficile en revanche de remonter à la source de ses références
d'écriture. Portée par une fluidité narrative assez déconcertante, sur un ton faussement naïf, on pense
parfois à Traven ou à Panaït Istrati dans cette manière de nous raconter la
tyrannie et la misère sans faire de sentimentalisme, ni de cynisme. Un juste
équilibre que Bandi ne perd jamais.
Et c'est ainsi qu'il qualifie ces
nouvelles:
Elles sont aussi
arides que le désert,
Aussi brutes que
la prairie sauvage,
Aussi pitoyables
qu'un malade,
Aussi maladroites
qu'un grossier outil en pierre,
Mais, cher
lecteur,
Je t'en prie,
lis-les !
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