L'épreuve du second roman ne doit pas être une mince affaire ! Pourquoi ?
Et bien parce qu'une fois la lecture achevée de Buvard, de Julia Kerninon, la lectrice que je suis attendait déjà des nouvelles de Julia Kerninon.
Époustouflant premier roman qui magnifiait dans une langue si juste, la rencontre entre l'auteur et le lecteur entre autres choses magnifiées.
La critique avait aussi très bien accueilli ce premier roman, c'était en 2014.
Le dernier amour d'Attila Kiss est un subtil entrelacs entre l'histoire d'Amour d'Attila Kiss, le hongrois et Théodora, l'autrichienne, l'Histoire de leurs deux pays, frères ennemis, et leurs histoires familiales.
L'auteur nous attend alors, là où nous n'aurions jamais pensé aller. Elle fait résonner les pensées d'Attila avec les paroles de Théodora. L'ombre et la lumière, le dedans le dehors, la jeunesse et la vieillesse, la richesse et la pauvreté, le bourreau, et la victime, mais qui est vraiment la victime ?
La question de la création artistique plane aussi sur ce roman, tout comme dans Buvard.
La surprise est totale. La réussite aussi.
Le résultat est d'une subtilité subjuguante, et d'une intelligence rare. La force du récit monte crescendo, nous, lecteurs, avançons sur un fil tendu. Nous rencontrons ces deux personnages guidés, trompés, et rattrapés, par la plume de Kerninon.
Le regard a changé, s'est fait plus fin, les choses n'étaient donc pas aussi simples.
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