Eh oui. Eh bien figurez-vous que cette (très) jolie femme est aussi une artiste de grand talent qui n’a pas froid aux yeux, et possède une des plumes les plus prometteuses des nouvelles lettres britanniques. En lisant Boy, Snow, Bird, au titre si intriguant, on est pris au bout de quelques dizaines pages d’un doux vertige dont on ne sait pas, dans un premier temps, définir la provenance: on a déjà lu cette histoire quelque part, c’est certain, oui mais où ?
Soit l’histoire de Boy, quel prénom intriguant, jeune fille au caractère bien trempé, secrètement abîmée par les rapports terribles qu’elle entretenait avec son père, qu’elle a quitté très jeune. Devenue femme, Boy est ce genre de beauté froide que tout le monde croit hautaine, dédaigneuse et sans cœur, peut-être pire. Sa vie change lorsqu’elle épouse Arturo, jeune veuf et déjà père d’une petite fille, qui a su voir en elle ce qu’elle était vraiment, derrière ses apparats de reine des glaces.
Soit Bird, la petite fille que vont avoir ensemble Boy et Arturo, et qui va naître, à la stupéfaction générale… noire. Nous sommes dans les années 50, certaines choses doivent encore être cachées, et cette famille recomposée va devoir se scinder afin de sauver les apparences.
On ne dira pas jusqu’où la trame de ce roman fiévreux et à l’intensité très féminine vous emmènera, mais sachez qu’il n’y est pas seulement question de confusion génétique et de climat racial… d’un autre siècle. Car cela va beaucoup plus loin et, à ce titre, le dénouement pourra laisser quelques lecteurs sur le bord de la route. Tant pis, car autrement plus retors, le roman serpente autour de personnages superbement dessinés, et qui portent en eux la signification secrète d’un conte cruel des plus célèbres, que le lecteur vigilant saura reconnaître. A vous de le retrouver, à vous de lire !
Signé : RongeMaille
Signé : RongeMaille
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