30/06/2015

CE QUI VIENT de Thomas Stangl

On trouve parfois sous d’autres plumes les mots que l’on aurait voulu écrire ou prononcer, c’est pourquoi Mère Grand cède aujourd’hui cet espace à Raymond Penblanc, pour évoquer Ce qui vient…
Chez Thomas Stangl tout passe par l’écriture. Souvent descriptive, se déployant entre sensations corporelles et perception de l’espace domestique, attentive au moindre détail, elle progresse, implacable, vous happe, se grave en vous, vous colonise. On pense à l’autre Thomas, Thomas Bernhard, et pas seulement à cause de l’Autriche. Deux écritures obsessionnelles, Bernhard plus véhément, Stanglplus « posé », mais non moins inquiétant, distillant un malaise grandissant. Toujours est-il que quand on sort de Ce qui vient (si tant est qu’on en sorte), on n’a pas seulement le sentiment d’avoir lu un grand livre, on a la certitude d’avoir été écrit par lui.
Merci à la traductrice, Edith Noublanche, qui a su restituer toute la compacité, toute la subtilité aussi de cette langue. Et merci aux éditions du Sonneur.
Signé : Raymond Penblanc

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