05/09/2015

BOOMING de Mika Biermann

Après lecture des 137 pages que Booming contient, le lecteur attentif et sensé pourra toujours se demander si Mika Biermann n’en tient pas une couche. Et pourquoi une seule ? Il faut bien une couche d’audace d’abord, pour imaginer une histoire de western qui fait des zigs et des zags entre absurde, paradoxes temporels et dialogues non-sensiques; une couche de folie  ensuite pour penser qu’il serait bon d’appliquer à la littérature ce que des physiciens infligent aux protons dans un accélérateur de particules, et faire en sorte par exemple que certains éléments adviennent avant qu’ils ne soient apparus, ou ne soient pas tels qu’ils fussent.
Quoi ? me demanderez-vous, eh bien je n’en dirai pas plus, et tenez-le vous pour dit. Ajoutez-y une couche d’ indéniable talent, et trois couches bien épaisses d’un sens de l’humour ravageur, et vous aurez là le prototype du livre cinglé comme on aimerait en lire plus souvent, et qui devrait se ramasser quelques prix au nez et à la barbe de quelques vieux poneys de concours.
Quoi ? me demanderez-vous de l’air de ne vraiment pas comprendre de quoi je parle, ce à quoi je vous répondrai: ben oui… Mesdames et messieurs, l’errance de Lightouch et Conchi, cow-boys de l’illusoire suivis de leur fidèle mule, n’est rien de moins que le premier western quantique de l’histoire. Western kaleïdoscopique ? Western brautiganien ? Western montpythonien atteint d’humour belge ?
N’en jetez plus et lisez donc Booming, le premier western Mikabiermannien de l’histoire.

Signé : RongeMaille

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